BORDEAUX MERIADECK – TRESORERIE GENERALE
1 IDENTITE DU BÂTIMENT OU DE L’ENSEMBLE
Nom usuel du bâtiment : TRESORERIE GENERALE
Variante du nom : Trésor Public
Numéro et nom de la rue : rue François de Sourdis, Terrasse Koenig – îlot 3
Ville : Bordeaux 33000
Pays : France
PROPRIETAIRE ACTUEL
Nom : Ministère des Finances, de l’Economie et de la Privatisation.
Adresse : 139, rue de Bercy 75012 Paris
Téléphone : 01 40 04 04 04
ETAT DE PROTECTION
Type : Situé dans le périmètre de la ville de Bordeaux inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO
Date : 2007
Type : Plan Local d’Urbanisme de Bordeaux-Métropole
Date : 2006, modifié en 2014 fiche 9029 – PLU 2016
ORGANISME RESPONSABLE DE LA PROTECTION
Nom : Ville de Bordeaux
Adresse : Hôtel de Ville, Place Pey-Berland 33000 Bordeaux
Téléphone : 05 56 10 20 30.
2 HISTOIRE DU BATIMENT
Commande 1984
Architectes Claude-Henri AUBERT
Autres architectes et intervenants A. Rémondet, J. Gibert, M. Laporte (1986)
Date de la commande: 1984
Durée du chantier 1984 – 1986
Usage
Bureaux ouverts au public, 2 appartements de fonction de 250 m2 et 190 m2 avec jardins d’hiver et un troisième pour le gardien de 90 m2, une cafétéria, des cuisines et salle de restauration.
Etat du bâtiment Bon
Résumé des restaurations et des autres travaux conduits, avec les dates correspondantes
1986 : couverture du patio
2012 : modification du revêtement des éléments extérieurs à l’entrée : les carreaux sont retirés et remplacés par un crépis peint en ocre.
DESCRIPTION DU BATIMENT
Situé à la limite Ouest du quartier et directement en face du cimetière de La Chartreuse (inscrit au titre des Monuments Historiques), le bâtiment est de plain-pied sur la rue et en partie appuyé sur la dalle à l’arrière, comme beaucoup de bâtiments situés en lisière du quartier et qui utilisent la topographie pour une meilleure insertion.
La différence de niveau entre la partie avant sur rue et la partie arrière sur la dalle est de 3 m.
Les entrées du bâtiment pour les visiteurs sont sur la rue François de Sourdis. Elles sont surélevées par rapport à la rue, préparant le bâtiment à être relié à la dalle sur sa partie arrière.
Le bâtiment est composé de deux parties : la première, la plus haute (dont le sommet est à 31,60 m NGF), s’organise autour d’un grand patio, dont la mosaïque recouvrant le sol constitue le « 1% artistique » du bâtiment. Une seconde partie plus basse, à l’arrière du bâtiment, sur la rue Marguerite Crauste, comporte notamment les accès techniques et du personnel.
Le bâtiment semble ne pas respecter les exigences relatives au plan en croix, mais ses nombreux redents sont une évocation à la fois de la forme en croix (la façade) ou la taille de guêpe (pincements en rez de dalle). Jean Willerval, à qui le projet est soumis, l’accepte : les surplombs évoquent la taille de guêpe et la hauteur du bâtiment répond aux exigences du plan de détail du quartier rédigé avec le cahier des charges en 1967. Le bâtiment est surélevé par rapport à la rue avec une double rampe d’accès en façade ; sa partie arrière se trouve dons directement au niveau de la dalle. Cet immeuble fait partie des constructions tardives qui, d’une part sont situés en lisière du quartier et d’autre part subissent l’influence d’une architecture plus fonctionnelle que celle des constructions du cœur du quartier, tenant compte des impératifs économiques et administratifs de la fin des années 1980.
Le bâtiment comporte 15 932 m2 de bureaux, 229 places de stationnement, le logement du Trésorier Général (250 m2), des terrasses, un patio aujourd’hui couvert et un jardin d’hiver.
Il bénéficie d’une ventilation mécanique et utilise la géothermie installée sur le quartier en 1981.
Le coût de la construction est estimé en 1973 à 76 945 000 FF.
Les parements en briquettes flammées utilisés pour les jardinières et les accès piétons reprennent les briquettes utilisées par Pierre Dufau pour les abords de la Préfecture. La couleur des menuiseries (gris) marque la singularité du bâtiment.
4 RAISONS JUSTIFIANT LA SELECTION EN TANT QUE BÂTIMENT DE VALEUR REMARQUABLE ET UNIVERSELLE
1 – appréciation technique
Le bâtiment répond aux exigences de la modernisation des administrations : salles de conférences, restaurants d’entreprise et cafétéria, sécurisation des locaux.
2 – appréciation sociale
La Trésorerie Générale est une administration indispensable dans la ville. Son positionnement dans le quartier Mériadeck participe à l’animation et vient confirmer la volonté du maire de voir en 1965 le quartier devenir le grand pôle administratif de la ville de Bordeaux.
3 – appréciation artistique et esthétique
Ce bâtiment ne s’inscrit pas totalement dans les valeurs de Mériadeck: la forme en croix, si elle n’est pas littéralement respectée, apparaît clairement sur la façade principale.
La taille de guêpe est respectée mais interprétée et rappelle celle de la Préfecture.
L’influence d’une autre architecture des années 1980/90 est déjà perceptible mais dans la réalisation, l’architecture finale est un compromis entre ces 2 influences. Jean Royer avait annoncé en 1963 qu’il pourrait y avoir au niveau des projets de constructions des évolutions tout en conservant l’homogénéité du quartier, mais sans monotonie.
4 – arguments sur le statut canonique (local, national, international)
La Trésorerie Générale de Bordeaux est inscrite dans le périmètre du plan déterminé par Jean Royer et Jean Willerval pour la Rénovation Urbaine du Quartier de l’Hôtel de Ville.
La construction étant située juste à côté de l’Hôtel de Région, son plan a été validé par Jean Willerval.
DOCUMENTATION / ARCHIVES
Archives écrites, correspondance, etc.…
Archives Municipales de la ville de Bordeaux
Fonds moderne des archives 538 O 1
Fonds Mériadeck de la Mémoire de Bordeaux correspondance
PC 84 Z 5106 : permis de construire, études d’insertion et plans.
Correspondance avec M. Jean Willerval
Journal Sud-Ouest : 9 octobre1986
PHOTOGRAPHIES ET ARCHIVES VISUELLES
Trésorerie Générale : Dessins archives municipales
Trésorerie Générale : Photographies Sauvegarder Mériadeck