BORDEAUX MERIADECK – RECTORAT DE BORDEAUX
1 IDENTITE DU BATIMENT OU DE L’ENSEMBLE
Nom usuel du bâtiment : Rectorat de Bordeaux
Variante du nom : Nouveau Rectorat
Numéro et nom de la rue : rue du Château d’Eau – rue Carayon-Latour – îlot 12
Ville : Bordeaux 33000
Pays : France
PROPRIETAIRE ACTUEL
Nom : Rectorat de Bordeaux
Adresse : 5, rue Joseph de Carayon-Latour – Bordeaux 33000
Téléphone : 05 57 57 38 00
ETAT DE PROTECTION
Type : situé dans le périmètre de la Ville inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
Date : 2007
Type : Plan Local d’Urbanisme de Bordeaux-Métropole
Date : 2006, modifié en 2014 fiche B 9029 – PLU 2016
ORGANISME RESPONSABLE DE LA PROTECTION
Nom : Ville de Bordeaux
Adresse : Hôtel de Ville, place Pey-Berland 33000 Bordeaux
Téléphone : 05 56 10 20 30
2 HISTOIRE DU BATIMENT
Commande
En mars 1967 une première étude d’implantation et de recherche de terrain sur le quartier Mériadeck est confiée à Jean Royer. Il recommande aux autorités du ministère de prendre un terrain qui se situe sur le cours d’Albret, dans le périmètre du quartier Mériadeck mais sur une partie qui n’est pas rattachée à la dalle puisqu’elle jouxte l’Hôtel de Poissac qui est classé.
Le 20 février 1972, le rectorat commande la construction du Nouveau Rectorat à Raymond Mothes et Jean Royer.
Architectes Jean Royer, Raymond Mothes.
Autres architectes et intervenants
La Commission Régionale des Opérations Immobilières de l’Architecture et des Espaces protégés (CROIAEP).
15 architectes dont l’Architecte en Chef des Bâtiments de France et MM. Duru et Aubert, Architectes en Chef chargés du Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur du Secteur Sauvegardé de Bordeaux (avis du 20 décembre 1972) ainsi que Claude Ferret seront amenés à donner leur avis.
Date du concours 20 février 1972
Date de la commande 27 septembre 1972
Période de conception 1972/1973
Durée du chantier 1973 – 1975
Usage Bureaux du rectorat, services pour les enseignants.
Etat du bâtiment Très bon
Résumé des restaurations et des autres travaux conduits, avec les dates correspondantes
1983 : modification des ouvertures du rez-de-chaussée pour créer de nouveaux bureaux
1997 : extension de la cafétéria
1999 : nettoyage des façades
Modernisations intérieures : les aménagements intérieurs des salons, de la cafétéria et des bureaux réservés au recteur n’ont pas été conservés. Les recteurs choisissent leur mobilier dès leur nomination.
Les photographies ci-dessous, faites par le photographe Bonnafon pour l’inauguration, montrent le mobilier d’origine qui a disparu.
3 DESCRIPTION DU BATIMENT
Il s’agit de 2 bâtiments contigus en forme de L, celui situé au plus près du cours d’Albret mesurant 15m de haut pour quatre étages et l’autre, qui longe la rue du Château d’Eau, de 21 m, pour six étages.
L’ensemble regroupe 6 285 m2 de bureaux, salles de réunion, salons et cafétéria.
Le bâtiment est en béton blanc, avec menuiseries aluminium marron.
Les façades des étages sont traitées en éléments de béton préfabriqué, les tableaux de toutes les baies, prises au centre des panneaux, sont ébrasés.
4 RAISONS JUSTIFIANT LA SELECTION EN TANT QUE BÂTIMENT DE VALEUR REMARQUABLE ET UNIVERSELLE
1 – appréciation technique
Le bâtiment de béton est construit sur un terrain situé en dehors de la dalle, entre la rue du Château d’Eau et le cours d’Albret. Il ne comporte pas de taille de guêpe ni de forme en croix. Sa construction a été attentivement suivie par l’architecte Jean Willerval, architecte coordinateur de l’ensemble du quartier, en raison de sa situation directe sur le cours d’Albret et du voisinage immédiat de l’hôtel particulier Basquiat du XVIII° siècle. L’usage du béton et de sa teinte, tout comme celle des menuiseries et de leur vitrage, répondent en revanche au cahier des charges établi pour l’ensemble des bâtiments du quartier.
Sa hauteur limitée lui permet de ne pas porter ombrage aux hôtels particuliers classés du XVIII° siècle, et facilite son insertion harmonieuse dans le tissu ancien.
2 – appréciation sociale
Le rectorat, outre les services traditionnellement dédiés aux personnels de l’Education Nationale possède un centre de formation exigé par le ministère.
3 – appréciation artistique et esthétique
L’esthétique du bâtiment se trouve dans sa forme en L, sa couleur blanche pour le béton et le dessin de ses ouvertures. L’architecture choisie annonce le quartier moderne situé à l’arrière. Un square, le square Saint-John Perse est créé pour servir de zone-tampon entre le bâtiment et le cours d’Albret. Les abords sont totalement aménagés en espaces verts. Mais le Rectorat ne gardera pas longtemps l’espace paysager qui le relie au cours d’Albret et un nouveau bâtiment abritant le siège d’une compagnie bancaire est prévu en 1979cons : une partie de l’espace que le rectorat espérait voir végétalisé disparait.
Le nom de Claude Ferret apparaît à plusieurs reprises dans les correspondances du permis de construire.
4 – arguments sur le statut canonique (local, national, international)
Le bâtiment du Rectorat fait partie des immeubles d’accroche du quartier sur dalle à la ville ancienne: espace tampon, il n’est pas connecté à la dalle, mais annonce le quartier, sa matérialité, son architecture. Sa hauteur est également une transition douce entre la ville ancienne, basse, et les tours du quartier Moderne.
Ainsi, le bâtiment A au plus près du cours mesurera 7 m de moins en hauteur que le bâtiment B situé sur la rue du Château d’Eau, et il ne dépasse donc pas l’hôtel particulier Basquiat du XVIIIème, dont il est directement voisin.
L’immeuble n’étant pas situé sur la dalle, la taille de guêpe, dont le but était de dégager la vue sur la dalle, n’a donc pas lieu d’être, ni le plan en croix, réservé aux immeubles sur dalle.
5 – évaluation du bâtiment en tant qu’édifice de référence dans l’histoire de l’architecture, en relation avec des édifices comparables
Jean Royer était, au moins pour ce bâtiment, en contact avec Claude Ferret qui s’occupait alors de la reconstruction de Royan. Deux courriers montrent la qualité des études que les architectes mènent en particulier sur les hauteurs des constructions.
Jean Royer appelle Claude Ferret « mon cher vieux » dans un des courriers ci-joint.
DOCUMENTATION – ARCHIVES
Dessins, photographies
Plans d’urbanisme du quartier Mériadeck par Jean Royer (1963- 1967).
Rapport justificatif de la création du quartier – rapport justificatif du choix du terrain. Documents issus des archives du rectorat de Bordeaux.
Photographies de Bonnafon de 1973 de l’intérieur et de la décoration : salons, cafétéria, bureau du recteur, accueil.
Journal Sud-Ouest 8 janvier 1978.
Archives écrites, correspondance, etc…
Archives Municipales de la ville de Bordeaux, correspondance.
Fonds Moderne des Archives Municipales : 538 O 1
Fonds Mériadeck de la Mémoire de Bordeaux
Archives du rectorat de Bordeaux, fonds 2008-29 boites 98, 67, 69, 74 et 112.
PC 72 Z 787 permis de construire modifié en 1974 pour construire un 6°étage à la demande du Ministère de l’Education Nationale pour le service formation ;
Avis des commissions : en 1966, Commission Supérieur des Bâtiments de France (rapporteur M. Trouvelot)
Le 20 décembre 1972, Commission Régionale des Opérations Immobilières de l’Architecture et des espaces protégés (CROIAEP) qui est chargée du Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur du Secteur Sauvegardé de Bordeaux.
PC 83 Z 2281 de 1983 pour la cafétéria (Agence Technique d’Architecture)
PC 97 Z 0414 de 1997 pour les modifications de façades en rez-de chaussée (architectes Patric Nelly et Elisabeth Touton).
PHOTOGRAPHIES ET ARCHIVES VISUELLES
Photographies et dessins originaux
Le Rectorat : archives du rectorat, Mémoire de Bordeaux, archives de la ville de Bordeaux.
Photographies Sauvegarder Mériadeck