BORDEAUX MERIADECK – HORIZON 1 – OCIANE
1 IDENTITE DU BÂTIMENT OU DE L’ENSEMBLE
Nom usuel du bâtiment : OCIANE
Variante du nom : Caisse Chirurgicale Mutuelle de la Gironde – Horizon I
Numéro et nom de la rue : 8 terrasse Front du Médoc – îlot 2
Ville : Bordeaux 33000
Pays : France
PROPRIETAIRE ACTUEL
Nom : Caisses Chirurgicales et Comité d’Action Sociale
Adresse : 8, terrasse Front du Médoc Bordeaux 33000
Téléphone : 0810 100 200
ETAT DE PROTECTION
Type : Situé dans le périmètre de la Ville de Bordeaux classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
Date : 2007
Type : Plan Local d’Urbanisme de Bordeaux-Métropole
Date : 2006, modifié en 2014 fiche B 9029 – PLU 2016
ORGANISME RESPONSABLE DE LA PROTECTION
Nom : Ville de Bordeaux
Adresse : Hôtel de Ville, Place Pey-Berland 33000 Bordeaux
Téléphone : 05 56 10 20 30
2 HISTOIRE DU BÂTIMENT
Commande 20 mars 1973
Architectes A.U.A. 33 Architectes (BDM) – G. Bouey et M.C. Rolland
Contractants Société Bordelaise d’Action Sociale
CHRONOLOGIE
Date de la commande 1972
Durée du chantier 1973 – 1975
Usage Bureaux, services médicaux
Etat du bâtimentTrès bon
Résumé des restaurations et des autres travaux conduits, avec les dates correspondantes
Aménagement d’une cafétéria sur le toit du bâtiment par les architectes du projet initial (BDM)
Aucune restauration – entretien et nettoyage des façades – mise en lumière du bâtiment en 1998.
Rénovation du rez-de-rue, avec habillage des façades en métal et verre, mise en place de l’enseigne « Ociane ».
3 DESCRIPTION DU BÂTIMENT
Le bâtiment, situé sur la partie ouest du quartier moderne de Mériadeck, regroupe des bureaux, cabinets médicaux, salles d’archives, ainsi qu’un restaurant d’entreprise (construit postérieurement).
Le sommet du bâtiment est situé à 36,70 m NGF (la dalle étant située à 14,50 m NGF).
Les trois niveaux sous-dalle ne comportent pas de parking, ceux-ci étant extérieurs au bâtiment, mais abritent des salles d’archives, locaux techniques, et également l’entrée sur rue du bâtiment.
La quasi-totalité du rez-de-dalle est dédiée à l’accueil du public, comme beaucoup d’autres bâtiments dans le quartier (Hôtel de la CUB, Allianz, etc…)
Le bâtiment respecte timidement les prescriptions imposées sur le quartier par l’architecte coordinateur : si les gabarits, hauteurs, et matériaux correspondent clairement au cahier des charges, en revanche, la forme en croix du bâtiment ainsi que la taille de guêpe du rez-de-dalle ne sont que légèrement exprimées, l’immeuble étant résolument rectangulaire, une des nombreuses interprétations de la croix acceptées par Jean Royer et Jean Willerval.
Les façades du bâtiment sont réalisées en panneaux de béton préfabriqué, intégrant les baies des fenêtres.
Un péristyle composé de piliers en béton coulé sur place encadre le bâtiment en rez-de-dalle. La partie sur dalle est traitée en teintes bordelaises : béton clair à granulats de quartz dégagés à l’acide.
La façade du rez-de-rue a été remaniée, pour créer une deuxième entrée : un ensemble d’habillages en métal, teinte naturelle, encadrant de grandes baies vitrées a été mis en place, ainsi que de grands ensembles de grilles en métal.
Le bâtiment est composé d’un noyau central, relié à une façade porteuse en éléments de béton préfabriqué par des poutres transversales. Chaque élément préfabriqué à une largeur de 2,70 m. Les planchers ont été préfabriqués.
L’espace du rez-de-chaussée a été soigné : un majestueux escalier en pas-de-vis trône à côté de la banque d’accueil, des cloisonnements en bois vernis organisent les espaces.
Les propriétaires mettent un point d’honneur à conserver les aménagements d’origine.
Coût estimé de la construction en 1973 : 13 000 000 FF.
4 RAISONS JUSTIFIANT LA SELECTION EN TANT QUE BÂTIMENT DE VALEUR REMARQUABLE ET UNIVERSELLE
1 – appréciation technique
Bâtiment rationnellement conçu pour son usage et soigneusement entretenu.
Son utilisation de la préfabrication (façades, planchers) reste simple et classique.
2 – appréciation sociale
Le bâtiment reçoit du public et participe ainsi à la vie du quartier
3 – appréciation artistique et esthétique
Le bâtiment se caractérise, comme les 2 immeubles voisins, par des lignes pures et géométriques.
Les dimensions des éléments préfabriqués des façades, leur répétitivité, évoquent les Laboratoires Pharmaceutiques Sarget, de Marcel Breuer, construits à la même époque à Mérignac. Les similitudes des deux bâtiments ne s’arrêtent pas là, la forme des piliers des péristyles est également reprise.
Les aménagements intérieurs, très soignés, qui ont été majoritairement conservés, lui confèrent une esthétique à la fois datée mais très sobre et élégante.
Le bâtiment est inscrit dans le périmètre déterminé par Jean Royer et Jean Willerval pour la Rénovation du Quartier de l’Hôtel de Ville et il est totalement respectueux des exigences des architectes coordinateurs. La forme de croix n’est pas franchement lisible, les branches étant très courtes ; mais une fois encore on peut se demander si, tout en respectant la règle architecturale des constructions en croix de J. Willerval ; l’architecte ne s’est pas à la fin plié aux impératifs économiques de la construction en gagnant un maximum de mètres carrés construits.
DOCUMENTATION / ARCHIVES
Archives Municipales de la Ville de Bordeaux
Fonds moderne des archives 538 O 1
Fonds Mériadeck de la Mémoire de Bordeaux ;
Publication EDF : Bordeaux Mériadeck – rénovation tout électrique – 1980.
PC 73 Z 0232 : permis de construire et documents inclus (plans)
BORDEAUX-MERIADECK, Construction Moderne, n°33, revue du centre d’Information de l’Industrie Cimentière, Paris, mars 1983
archives de la ville de Bordeaux
archives Mériadeck La Mémoire de Bordeaux,
Photographies Sauvegarder Mériadeck